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Tutoriel #3 : Le TimeLapse

Aujourd’hui, je vous propose un tutoriel sur le Time-lapse.
Le Time-lapse est une technique photographique qui consiste à prendre des images à intervalle régulier et ensuite, à assembler l’ensemble des images en vidéo. Dans une vidéo classique, il y a 24 images par seconde. Si l’on prend une photo toute les secondes et qu’ensuite nous les assemblons dans une vidéo à 24 images seconde, on accélère donc le temps 24 fois.

Nous voyons donc les nuages avancer plus vite dans le ciel, la voute céleste se déplacer dans le ciel, on peut voir l’éclosion d’une fleur en quelques secondes alors que cela prendrait plusieurs heures : bref les choses invisible de l’espace-temps deviennent subitement visible. Voici tout de suite 4 vidéos de ce qui est possible de faire pour vous mettre l’eau à la bouche, ensuite je vous expliquerais comment réaliser une telle vidéo :

Pour visionner un Time-lapse sur New-York, c’est ICI
Pour visionner un Time-lapse dans le désert d’Arizona, c’est ICI

La technique du Time-lapse convient également pour réaliser des Stop-motion ( La différence est expliqué ICI), voici également deux exemples :

Pour visionner un Stop-motion avec des dessins, c’est ICI
Stop-motion avec l’animation de petits personnages, c’est ICI

Si j’ai été clair auparavant, une vidéo fluide comporte 24 images par seconde. Donc il faudra 24 images pour faire une seconde. Il faudra ainsi beaucoup d’images pour réaliser 5 minutes de film (5 minutes * 60 secondes * 24 images = 7200 images). Je vous conseille donc une bonne grosse carte mémoire, une bonne batterie et un bon ordinateur pour effectuer le montage Vidéo, sans oublier beaucoup d’imagination.

Aller, on commence :


1 – Les Réglages de l’appareil

C’est une partie primordiale. Il faut dès le départ savoir où vous allez, ce que vous voulez faire et comment vous allez le faire. Pensez à toutes les séquences qui sont à réaliser. Pensez aux plans fixes et aux plans qui seront réalisés en travelling. Tout cela va conditionner le paramétrage. Je vous conseil donc de réaliser un storyboard. une fois fait voici les règles à respecter pour le paramétrage :

1.1 – On va commencer par choisir une résolution. Le but final est d’obtenir une Vidéo. Aujourd’hui la norme définie pour du full HD représente 1920×1080 pixels. Inutile donc de vous mettre à 21 millions de pixel, qui au final ne vous servira à rien, si vous souhaitez monter la vidéo sans recadrage. Le seul intérêt d’avoir une telle définition sera de pouvoir effectuer en post-production des zooms et des travellings à l’intérieur. Mais cela ne se fera pas sans un gros effort en post-production. Le choix entre JPEG et Raw est aussi délicat. Le tout est d’être sûr d’avoir suffisamment de place sur la carte mémoire et que l’appareil/carte mémoire seront assez véloce pour enregistrer le fichier Raw avant la nouvelle photo. Seul des tests vous diront ce qui est envisageable.

1.2 – On met l’appareil en position manuel. On désactive la mise au point automatique et on choisit le temps et la focale correspondant à ce que l’on recherche. En effet, si on laisse le tout en automatique, on peut avoir de légères différences de calcul d’exposition qui vont faire des sortes de flash à l’intérieur de votre Vidéo à cause d’images plus claire que le reste à l’intérieur. Il est donc important d’être en manuel. Au pire des cas, si l’exposition de la scène va beaucoup changer, par exemple lors de photos de lever de soleil, on peut se risquer en mode Av (Priorité ouverture). Dans ce cas, couvrez votre oculaire sur votre réflexe car la lumière entrant à l’intérieur, peut jouer sur la mesure de l’exposition !

1.3 – La deuxième raison d’apparition de léger flash disgracieux au sein de la vidéo est cette fois-ci mécanique. Quand vous faites 2 photos avec la même focale, le diaphragme ne se ferme pas exactement au même endroit et le rideau ne s’ouvre pas durant exactement le même temps. C’est mécanique. Il y a donc une légère différence d’exposition. Plus on va tirer dans les extrêmes, et plus la variation entre deux images peut être grande. Tout va dépendre de la qualité et de l’usure de votre objectif et de votre réflexe. Pour le diaphragme, pour être sûr que cela n’interféra pas, une fois la focale choisi, il faudra appuyer sur le bouton « voir la profondeur de champ » sur votre réflexe, le diaphragme de l’objectif se ferme et ensuite on tourne celui-ci très légèrement de 2 millimètres dans le sens du démontage. Vous pouvez relâcher le bouton. Normalement l’objectif garde le diaphragme fermé et l’appareil reste fonctionnel. A partir de ce moment, vous n’avez plus la mise au point fonctionnelle et vous ne devez pas changer sur le boîtier, la focale. Pour l’obturateur, il n’y a pas vraiment de technique, on constate seulement qu’à 1/100 de seconde et pour les vitesses en dessous, nous n’avons plus d’interférence. Ceci est donc à prendre en compte quand on choisit son exposition.

1.4 – Pour finir, la balance des blancs doit être également mise en manuelle. C’est encore une fois les caprices du calcul automatique de la balance des blancs qui pourrait vous jouer des tours en créant des différences de teinte qui gâcheraient le rendu final.


2 – La Prise de vue

2.1 – La prise de vue doit être effectuée avec un tripode. En effet, pour un rendu gracieux il faut que les images soient prises exactement au même endroit durant un temps prolongé. Si vous êtes fortuné, vous pouvez également investir dans des kits de travelling spécialement conçus pour, ou alors, si vous êtes très bricoleur, vous pouvez vous en fabriquer un. Mais c’est un autre sujet sur lequel je reviendrais plus tard. L’autre solution pour réaliser des travellings à moindre coût est de prendre des plans fixes avec un maximum de pixel. Sachant que votre Vidéo finale devra faire seulement 1920*1080 pixel pour du full HD, cala vous laisse de la place en post-production pour effectuer un travelling virtuel. Sur la vidéo, la différence sera invisible.

2.2 – Il faut également une télécommande « intervalometers ». C’est une télécommande capable de prendre une photo toutes les … 1, 2, 10, 20, 120, etc, etc,etc secondes. A vous de la configurer. Cela évite de devoir le faire manuellement. La télécommande pour Canon se nomme TC-80N3 et pour Nikon, il s’agit de la MC-36. Mais sur Ebay, il en existe un certain nombre beaucoup plus abordable. C’est indispensable. Si vous connectez votre appareil photo à votre ordinateur, vous pouvez également utiliser le logiciel de votre appareil qui comporte généralement cette fonction : « Nikon capture » pour les appareils Nikon et « DSLR Remote Pro » pour Canon. C’est parfait pour des prises de vue à l’intérieur, mais dès qu’il s’agit de prise de vue à l’extérieur, ça commence à faire beaucoup de matériel à déplacer.

2.3 – Définir le lapse de temps entre deux photos. C’est le point le plus compliqué. Voici quelques valeurs pour vos premiers tests mais faites-vous une idée par vous-même :

  • Des nuages qui se déplacent rapidement : 1 seconde
  • Des nuages qui se déplacent lentement : 10 secondes
  • Soleil se déplaçant dans le ciel : 20 à 30 secondes
  • Etoiles se déplaçant dans le ciel : 20 à 60 secondes
  • Ombres se déplaçant à travers le sol : 10 à 20 secondes
  • Couché de soleil : 1 à 2 secondes
  • De la foule : 1 à 2 secondes
  • Des plantes qui poussent : 2 minutes

2.4 – Ensuite il y a un aspect technique à aborder. Il s’agit de la maîtrise de la fluidité de la vidéo. Il peut être suivi ou pas. Cela dépend de l’effet que vous souhaitez donner à votre Vidéo. Je dirais que pour un Time-lapse cela à moins d’importance, alors que pour un Stop-motion, c’est beaucoup plus important. Quand une caméra film, il y a 24 images par seconde comme je vous l’ai dit. Mais en réalité, il y a 48 cycles, soit 1 image, 1 intervalle, 1 image, 1 intervalle…, etc… 24 fois pour faire 1 seconde. Sur une pellicule, cela correspondrait à l’espace noir qu’il y a entre deux images d’un film. Il faut comprendre que la fluidité d’une vidéo vient de là, du rapport de vitesse qu’il y a entre l’image et l’intervalle. Sur une caméra, l’exposition de l’image et de l’intervalle sont identique. Voici un schéma qui explique cela :


Si l’on désire suivre ce principe, on note donc que pour une bonne fluidité, il faut que l’exposition dure la moitié du temps de l’intervalle entre deux photos. Si l’on décide de prendre une photo toutes les 1 secondes, il faut donc que l’exposition dure 0.5 secondes… c’est très théorique, mais c’est la norme. Comme pour le reste, je vous laisse expérimenter et juger ce qui convient le mieux pour votre projet. Sachez que des filtres à densité neutre peuvent résoudre facilement ce problème, en augmentant artificiellement la durée d’exposition, lorsqu’il n’y a pas de premier plan qui bouge.
Je sens votre scepticisme, alors voici un exemple que j’ai réalisé. Ici on voit que c’est très saccadé : l’intervalle est de 10 secondes, pour une exposition de 1/5 seconde.


Pour approfondir cette notion voici un lien sur Wikipedia ICI. A vous de tester et de vous faire une idée et du rendu que vous souhaitez réaliser.


3 – Assemblage

3.1 – L’assemble ici est la post-production. C’est ce qui se passe parés la prise de vu. Il existe différent outil pour assembler les images en séquence vidéo. Les premiers tests peuvent être faits avec des logiciels gratuits tels que VirtualDub ou Imagetovideo. C’est ultra facile. Par contre, si vous voulez ajouter de la musique, des effets tel qu’un travelling, du texte, alors pas le choix, il va falloir vous procurer un logiciel plus complet tel que Adobe After Effects. Cela fera également l’objet d’un future article !

A bientôt.

Une réflexion sur “Tutoriel #3 : Le TimeLapse

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