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A découvrir #1 : Expositions du Jeu de paume

Le jeu de paume propose jusqu’a 29 avril 2012 une belle programmation pour les amateurs exigeant de photographie.

Nous y trouvons 3 expositions :
      1/ Berenice Abbott (1898-1991), photographies
      2/ Ai Weiwei : Entrelacs
      3/ Jimmy Robert : « Langue matérielle »

1- Berenice Abbott (1898-1991), photographies

Comme son nom l’indique, ceci est une rétrospective de son œuvre. Elle a souvent été mal appréciée et sous estimée. Cette photographe de talent disait : « Je suis venue à la photographie comme un canard à l’eau. Je n’ai jamais voulu faire autre chose. L’inspiration que le sujet éveille en moi est la tension qui me pousse au-delà de la montagne de servitudes nécessaire pour produire la photographie finale » en 1976.

L’exposition est agencée de façon chronologique afin de coller au plus prés des 3 périodes majeures de son œuvre.

La première partie retrace son œuvre des années 1920 / 1930. Ce sont ses débuts en tant que photographe, elle vit en France, est formée par Man Ray avant d’ouvrir un studio où elle réalise essentiellement des portraits. Elle réalise donc des portraits du milieu artistique d’avant garde et d’intellectuels tels que Jean Cocteau, Eugène Atget, Marcel Duchamp, James Joyce, Man Ray, Sylvia Beach, Gide, Foujita, Max Ernst, Marie Laurencin.

A partir de 1935, elle effectue un changement de direction radicale et accepte une commande de l’administration américaine dans le contexte de la crise économique. Il s’agit de son projet le plus connu : Changing New York. Ce projet va s’étaler sur 4 ans de 1935 à 1939. Il comportera 350 photos et retranscrira la mutation architecturale de la ville. Elle devient donc une photographe d’architecture talentueuse. Son goût pour l’architecture ne la quittera pas et resurgira épisodiquement, notamment en 1954 sur le projet « Route 1 ».

A partir de 1940, une troisième période commence, celle de la photo scientifique. Comme à chaque fois, elle brille et permet de travailler avec les meilleurs. Cette fois-ci c’est le M.I.T qui lui passe commande d’illustration sur les principes de la mécanique et de la lumière. Le but est donc éminemment pédagogique mais pas uniquement, l’esthétique qu’elle y introduit renouvèle le genre.

2- Ai Weiwei : Entrelacs

Sur la présentation de l’article par le site Web du jeu de paume, on peut lire ceci : « Au début des années 1980, Ai Weiwei (Pékin, 1957) choisit New York comme terrain d’expression, y photographiant quotidiennement le monde qui l’entoure. Il poursuit cette pratique à Pékin, où il revient en 1993, montrant les multiples aspects de la réalité urbaine et sociale de la Chine. Ses photographies témoignent du capitalisme anarchique qui se développe dans son pays et des contradictions de la modernité. A la fois architecte, sculpteur, photographe, blogueur et adepte des nouveaux médias, Ai Weiwei devient rapidement l’un des artistes majeurs de la scène artistique indépendante chinoise, produisant une œuvre prolifique, iconoclaste et provocatrice. Placé en détention le 3 avril 2011 par les autorités chinoises, libéré sous caution le 22 juin 2011, il est, à ce jour, toujours interdit de sortie du territoire. »

Au delà de cela, je vois essentiellement un activiste et un contestataire, que ce soit sur les clichés de son étude de perspective bien à lui, que ce soit sur son blog où il a publié plus de 220 000 photos en 5 ans (Démarche pour une vulgarisation photographique ? Démarche documentaire ?), que ce soit en se prenant en photo entrain de briser une vasque de la dynastie Han (pour expliquer qu’il est vain d’idolâtrer le passé, qu’il faut se libérer de celui-ci) et paradoxalement, documentant la destruction des Hutongs à Pékin (pour dénoncer le non respect du patrimoine et la folie immobilière).

Et si, au final, il parvenait à changer le monde par ces photographies ?

3- Jimmy Robert : « Langue matérielle

Ce dernier artiste, est plus conceptuel. Voici la présentation du jeu de paume :
« Dans la vidéo Paramètres (2011), Jimmy Robert tente d’adapter des dessins géométriques découpés aux contours de son visage. Pour chaque mouvement, correspondant à chaque tentative, l’artiste énonce une strophe d’un texte qu’il a écrit. Chaque image est utilisée deux fois et il y a en tout dix strophes. Les dessins sont des représentations en deux dimensions de figures en trois dimensions. Une fois découpées, arbitrairement semble-t-il, elles deviennent des formes sculpturales que l’artiste manipule avec une gestuelle rigoureusement chorégraphiée et appliquée. »

Au final, et comme d’habitude, je ne saurais trop vous conseiller de passer par la Fnac pour acheter des billets en avance, qui seront coupe fille, le week-end, il y a vraiment beaucoup de monde ! Preuve que cette exposition a su trouver son public ! Il vous reste encore un peu plus d’un mois… 1, 2, 3, Courrez!
A bientôt.

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