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Tutoriel #12 : Le Light Painting

La photographie veut dire littéralement « écrire avec la lumière ». Là, nous sommes en plein dans le sujet.
Le light painting est la manipulation de la lumière pour avoir divers effets sur la pellicule ou le capteur. L’an passé, pour la Saint Valentin, j’ai donc réalisé cette image toute simple.

1 / L’histoire de Light Painting

La véritable origine du light painting comme « objet créatif » est attribué à Man Ray. Cet artiste avant-gardiste réalise un auto-portrait en 1937 où il incorpore un point lumineux qui se promène dans un cadre. Auparavant, le light painting a uniquement servi à des fins scientifiques pour décortiquer et comprendre le mouvement du sujet.

Parallèlement à Man Ray, l’artiste Gjon Mili, effectue divers expérimentations avec des danseuses et des comédiens. Il effectue notamment des images à plusieurs déclenchement de flash avec le sujet dans des positions différentes. La plus célèbre des images de cette période est celle de l’agent du FBI Del Bryce :

Ensuite il faut attendre les années 49/50, où Gjon Mili rencontre, pour le magazine LIFE , Pablo Picasso. Celui-ci comprend immédiatement le potentiel de la technique et ils réaliseront 5 séances sur cette technique. Il en ressort des images surprenantes.

Il faudra denouveau attendre une vingtaine d’années, et plus particulièrement le milieux des années 1970, pour qu’un renouveau de la technique ai lieu, grandement aidé par l’utilisateur de la couleur. Eric Staller se démarque à cette époque par sa création en LightPainting, dans sa forme la plus moderne et colorées. Aujourd’hui, c’est souvent encore cette ambiance qui est utilisée.

A partir de là, tout est possible, le reste est à imaginer. C’est parti pour la partie technique.

2 – Le Matériel nécessaire

En numérique, les conditions de réalisation de ce type d’image sont très délicate. Il faut un environnement sombre, avec des temps de pose souvent très long. Ce sont deux facteurs, qui combinés, génère un maximum de bruit sur votre image. Il faudra donc un appareil relativement haut de gamme, pour que le capteur numérique génère un minimum de bruit et que l’image ne soit pas trop « polluée ».

De plus, il faudra avoir la possibilité de prendre des poses longues avec le mode manuel ou le mode Bulk/infini. Qui dit pose longue, dit pied afin de stabiliser l’appareil. En Light Painting, c’est la lumière qui bouge, pas l’appareil photo ! Donc un bon pied stable est indispensable (Pour rappel, voici ICI le lien vers un article consacré au pied que je possède).

L’autre équipement indispensable est une télécommande, de préférence sans fil. Cela vous permettra de lancer la photo sans faire d’incessant aller retour.

Pour finir, une source de lumière. Peu importe ce qu’elle est. Si votre faisceau de lumiére est fin, alors votre photo aura de la finesse. s’il s’agit d’une baguette avec plusieurs Led de couleur, alors vous ferez des trainée de couleur. S’il s’agit une bougie, alors l’effet sera totalement différent. Seul votre imagination est votre limite. Il existe même des applications dédiées à cela pour votre smartphone comme cette application pour Android.

3 – Les Réglages de l’appareil

  • Voici la liste des paramètres :

    • 3.1 – Le temps d’exposition
    • Il ne faut donc pas hésiter à passer en mode « B » (Bulk/infini). Personnelemnt, j’effectue des séries de 4/5 photos, avant d’aller controller le résultat. Puis je recommande en essayant de corriger les erreurs. Je déclenche et stoppe la prise de vu avec une télécommande sans fils. Cela m’évite d’effectuer des allers-retours inutiles.

    • 3.2 – La focale
    • Comme on va travailler dans le temps, j’ai tendance à ouvrir grand, vers du F16 ou F32. Ici peu importe que ça prenne 10 secondes de plus… Sauf, si vous souhaitez que le contexte (le décor) de la prise de vue soit visible. Dans ce cas, il faut ajuster cette valeur ou alors donner un coup de flash sur le décor pour l’éclairer celui-ci. A vous de voir.

    • 3.3 – Mise au point
    • Il faut positionner la mise au point en mode manuel. En effet, comme l’environnement est super sombre, si vous laisser le mode automatique, l’appareil va essayer de faire la mise au point à chaque début de prise de vue, et n’y arrivera pas. celle-ci sera donc effectuée n’importe où si tenté que l’appareil veuille bien prendre une photo avec une mise au point non faite.

    • 3.4 – Sensibilité
    • Ici, il faut minimiser le bruit, donc travaillez à 100 ISo. Plus le nombre est bas, plus le capteur génèrera moins de bruit.

    • 3.5 – Type de fichier
    • Incontestablement, ici il faut travailler en RAW. c’est le type de fichier qui vous donnera le plus de facilité. En dévellopant le fichier , prenez soin d’essayer de supprimer/minimiser le bruit.

    • 3.6 – Balance des blancs
    • Ici, on peut la laisser en mode automatique. cela n’a pas d’importance , puisque l’on travail en RAW. Elle sera ajustée lors du développement.

    • 3.7 – Flash
    • Pas de flash incorporé. Par contre, on peut utiliser un flash que l’on tient à la main et que l’on déclenche manuellement afin d’éclairer des parties de son environnement afin qu’il apparaisse sur l’image.

    • 3.8 – Particularités
    • Certains réflexes haut de gamme disposent d’une option « Pose longue », permettant d’avoir moins de bruit, et que le capteur ne chauffe pas trop vite. Par défaut, ce mode n’est pas activé, générant d’autres effets de bord pour des photos de type classique. Pour cette séance de travail, je vous invite à activer cette option si vous la possédez : vous gagnerez en qualité.

4 – La Prise de vue

Vous l’aurez compris, il faut que la scène soit dans le noir ou qu’il fasse suffisamment sombre pour que la torche ait le temps de réaliser l’effet recherché sans pour autant que le fond soit surexposé. On doit donc travailler avec des temps d’exposition long pour pouvoir dessiner avec la lumière. Pour un Canon, le temps d’expositon maximun en mode manuel est de 30″. Cela peut être suffisant, mais quand il s’agit d’écrire quelque chose, 30 secondes , lorsque l’on s’applique, cela passe très vite. D’où l’utilisation du mode Bulk/infini qui est quand même bien pratique.
Une dernière chose à savoir, est qu’il existe en fait deux types de Light painting.

  • 4.1 – Le type où l’on bouge une lumière devant l’ojectif et où l’on créé de la matiére lumineuse. Ici il s’agit d’un essai juste pour vous, réalisé par mes enfants. (On s’est bien amusé… )
  • 4.2 Le type où l’on éclaire avec différentes lumières, différentes parties de la scène. Voici un exemple réalisé et éclairé par Simon Plant.
  • Voila, ce Tutorial est terminé, il ne reste plus qu’à vous lancer !!
    A bientôt

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