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FlashBack #2 : Berenice Abbott

Bérénice Abbott a souvent été mal appréciée et sous-estimée. Cette photographe de talent disait : « Je suis venue à la photographie comme un canard à l’eau. Je n’ai jamais voulu faire autre chose. L’inspiration que le sujet éveille en moi est la tension qui me pousse au-delà de la montagne de servitudes nécessaire pour produire la photographie finale ».

Sa carrière de photographe a connue 3 périodes majeures.

La première partie retrace son œuvre des années 1920 / 1930. Elle, américaine, ayant suivie les Beaux Arts à New-York, est en errance. Elle décide de venir à Paris et devient l’assistante de Man Ray, qui lui apprend tout. Mais rapidement, elle reprend sont indépendance et fini par ouvrir un studio où elle réalise essentiellement des portraits.

Elle est reconnue du milieu artistique d’avant garde et d’intellectuels tels que Jean Cocteau, Eugène Atget, Marcel Duchamp, James Joyce, Man Ray, Sylvia Beach, Gide, Foujita, Max Ernst, Marie Laurencin.

A partir de 1930, forte de sa notoriété parisienne, elle décide de revenir à New-York. Elle effectue un changement de direction radicale et part à la recherche de subvention. La commande de l’administration américaine dans le contexte de la crise économique de 1929, arrivera en 1935. Il s’agit de son projet le plus connu : « Changing New York ». Ce projet va s’étaler sur presque 10 ans, de 1930 à 1939. Il comportera 350 photos et retranscrira la mutation architecturale de la ville. Elle devient donc une photographe d’architecture talentueuse. Mais sa situation financière est difficile, la concurrence est rude, et son refus de concession la font peu à peu disparaître du paysage artistique.


Son goût pour l’architecture ne la quittera pas et resurgira épisodiquement, notamment en 1954 sur le projet « Route 1 ».

A partir de 1940, une troisième période commence, celle de la photo scientifique. Comme à chaque fois, elle brille et cela lui permet de travailler avec les meilleurs. Cette fois-ci, c’est le M.I.T qui lui passe commande, pour l’illustration des principes de la mécanique et de la lumière. Le but est donc éminemment pédagogique mais pas uniquement, l’esthétique qu’elle y introduit renouvèle le genre.

Sa vie n’aura été que combat, pour imposer ses idées et sa vision, à la recherche constante de subvention pour ces projets photographiques. Elle sera également déterminante dans la reconnaissance d’Eugène Atget où elle se bâtera pour le faire redécouvrir. Elle fini par tomber à peu près dans l’oubli qu’elle a tenté d’éviter à Atget, jusqu’au année 1970, où elle reçoit de nombreux prix et honneurs avec une bonne part d’amertume.

Plusieurs très bonnes monographies existent, en voici quelques unes :

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