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Tutoriel #4: Le panoramique

Pour cet article technique, je vous propose un tutoriel sur le Panoramique.
Le Panoramique est une photo dont le ratio entre la longueur et la largeur dépasse les 2/3. Si l’on réalise un panoramique avec deux photos prises côte à côte, on obtient alors un ratio de 2/6. (Pas tout à fait vrai dans la pratique car il faut une zone commune pour pouvoir réaliser un assemblage parfait). L’image ci-dessus est donc un panorama.


1 – Comment obtenir un panoramique ?

Il existe Trois méthodes pour obtenir une image panoramique :

1.1 – utiliser un appareil prévu à cet effet

Ce sont majoritairement des appareils argentiques. Il y a les Noblex, les Widelux, l’horizon 202 ou le XPAN pour ne citer que les principaux. Ce sont des appareils où le champ de vision est situé entre 120° et 140°. Le négatif de chaque Photo fera 24mmx58mm ou 24mmx65mm selon le model. Leurs prix en occasion varient, mais on peut en trouver autour de 300/400€. Des appareils numériques existent aussi mais à des prix astronomiques (plusieurs milliers d’euros) : SpheroCam HDR et Roundshot D3 sont deux exemples.

Vous me direz qu’il y a aussi des compacts qui offrent des modes panoramiques. C’est vrai, mais il faut bien avouer que vous risquerez bien souvent d’être déçu face au résultat. Des différences de teinte dans le ciel apparaissent, des alignements douteux et une résolution qui ne permettra pas forcément de faire un bel agrandissement ! Le LX2 offre en natif, un mode 16/9 en 28mm à 10Mpix, cela peut être une solution. Comme toujours, testez et jugez par vous-même.


1.2 – Effectuer un recadrage

Si l’on prend une photo avec un objectif 15mm à 24 Mpixel et que l’on recadre la vue en 16/9, cela nous donne une photo à XX Mpix. Ce qui n’est pas si mal. Mais une fois encore, tout dépend des critères de détailles et de résolutions dont vous avez besoin.

1.3 – Assemblage de différentes photos

Pour cela il faudra juste un appareil numérique, un pied et pour les plus exigent, une rotule panoramique, un ordinateur et un logiciel pour assembler les différentes photos. Ici la résolution peut atteindre des sommets, plus aucune limite n’existe. C’est cette méthode que je souhaite développer aujourd’hui.


2 – Les réglages de l’appareil :

2.1 – On met l’appareil en position manuel et on choisit le temps et la focale correspondant pour la majeure partie de l’image. Déterminer la focale très soigneusement, c’est elle qui va vous donner une profondeur de champs et l’effet recherché. Si l’on désire une profondeur de champs réduite, penser à désactiver l’autofocus afin de conserver l’effet et éviter que la mise au point ne soit recalculée à chaque photo. Pour la durée d’exposition, essayez de trouver une valeur moyenne sur toute la zone que vous souhaitez capturer. Au pire des cas, recommencer le panoramique avec différentes valeurs. Vous choisirez en post-traitement celle qui vous conviendra le mieux. De plus, si vous utilisez un pied, comme je vous le conseille, vous pourrez vous essayer à la technique HDR, les deux vues étant identique.


2.2 – Comme pour le panographe, inutile de travailler à 20Mpix. Sachant que vous allez assembler plusieurs photos ensemble, vous aller donc créer un document composé de plusieurs millions de pixels. Cela risque de devenir énorme assez rapidement. Personnellement, je choisi 5 Mpix en Raw ; C’est largement suffisant ! Pourquoi je garde le Raw ? Pour pouvoir faire varier l’exposition +1/-1 si besoin. A vous de tester, JPG ou Raw, en fait, ce n’est pas si important que cela. Si vous décidez de travailler en JPEG, Il faut également penser à désactiver le calcul automatique de la balance des blancs pour éviter un calcul erroné de l’appareil sur l’une des photos et avec des différences de teintes.


3 – La Prise de vue

3.1 – La première chose à avoir est un pied tripode, une rotule, et pour les perfectionnistes une rotule panoramique sera nécessaire. Quelle est la différence avec une rotule classique et une rotule panoramique ? Elle permet de déplacer l’axe de rotation de l’appareil. C’est à la fois très technique et à la fois très concret. Sur une rotule classique, votre appareil photo va effectuer sa rotation par rapport à l’axe de rotation de la vis sous l’appareil. Voyez votre appareil et votre objectif comme un ensemble. Sachez que cet ensemble a un point de rotation idéal qui correspond à la pupille d’entrée de l’objectif (Abusivement appelé point nodal). Ce point est l’endroit où la rotation doit se faire pour qu’il n’y ait pas de divergence dans les perspectives entre le premier plan et le second plan. Plus ces deux plans sont éloignés et plus l’écart sera flagrant. Voici un exemple réalisé avec une rotation sur l’axe de rotation de la vis sous l’appareil.



3 – La Prise de vue

On voit ici que les perspectives ne sont pas identiques. Sur la première photo, le lampadaire arrive après la 5 éme fenêtre, alors que sur la seconde, le lampadaire arrive dessus. L’écart est minime ici car la distance entre le deux sujets est relativement rapproché. Ça peut être beaucoup plus dramatique avec deux monuments plus éloignés.

Il faudra donc déplacer l’axe de rotation de l’ensemble sur le point de la pupille d’entrée de l’objectif. Et c’est là que rentre en jeu les fameuses rotules panoramiques avec les équerres adéquates. Comment trouver ce point ? En faisant des tests : pas d’autre solution !

Pas d’inquiétude à avoir pour autant, avec les techniques d’aujourd’hui, les logiciels d’assemblage font attention à ce type d’erreur, et découpe chaque photo de sorte à minimiser ce type de défaut. Mais sachez que cela existe et que certaine aberration peuvent venir de là. Dans un premier temps, ignorez ces éléments, vous y attacherez de l’importance lorsque vous serez devenu un Pro.

La deuxième utilité d’une telle rotule est de pouvoir réaliser d’autre type de panoramique, que les images planes. C’est-à-dire de pouvoir réaliser des panoramiques sphériques et d’avoir une immersion complète dans l’image. Je reviendrais sur le sujet prochainement.

3.2 – La seconde chose à faire attention est la focale à utiliser. En effet, j’ai un 15-30mm de chez sigma. Lorsque je prends les photos au 15mm, il y a de trop grande déformation sur le bord pour que l’assemblage soit correct, je me place donc vers les 20mm pour que l’optique trouve toute sa qualité. Vous me direz que 20mm, fichtre, c’est quand même super bien, et ce n’est pas faux ! Mais c’est rageant quand on sait que l’on peut aller à 15mm… D’une manière générale, pour un meilleur impact de votre panoramique, le point de vue est important (comme toute photo !). Je vous conseille donc de soigner votre composition en sachant exactement ce que vous cherchez à réaliser. Pensez aux règles des tiers, premier plan, second plan, lumière… De plus, le champ de vision est également important. Si le champ de vision est de 100°, le panoramique aura moins d’impact que s’il en a 180°.


3.3 – Le dernier point concerne la zone de recouvrement. Il faut un minimum de 15% dans la théorie. Personnellement, pour être tranquille, j’opte plus pour 30%-40%, vaut mieux plus que pas assez. Et si un impondérable vient s’incruster (oiseau, voiture, avion, feuille qui tombe), vous pourrez toujours vous en débarrasser ! Seule contrainte, la capacité de la carte mémoire.

4 – L’assemblage

L’assemblage doit être réalisé par un logiciel dédié à cela, pour corriger les aberrations géométriques, unifier les couleurs, et effectuer automatiquement l’alignement des images. Si les photos ont été prisent correctement, l’assemblage ne prend que 10 minutes. Il en existe plusieurs :

4.1 – Photomerge : Intégré a Photoshop (donc pas gratuit)

Si la prise de vue est faite avec rigueur selon la technique exposée ci-dessus, le résultat est simplement très bon. Mais vous n’aurez pas beaucoup la main sur le paramétrage. Le résultat sera tout fait, soit il vous convient, soit pas ! J’essaye toujours la première version avec cet outil, et si cela ne me convient pas, alors je passe sur Huglin.

4.2 – Hugin : Gratuit et open source
La prise en main est nettement moins intuitive, l’installation est parfois un vrai casse-tête, mais les options sont nombreuses et de très bonne facture. Il permet de récupérer des assemblages fait de façon plus hasardeux. De plus, il est constamment mis à jour. Une valeur sure.

4.3 – Autopano : Compromis parfait entre les deux mais Payant.
Utilisé que quelques fois, l’interface est assez intuitive, avec la possibilité de paramétrer manuellement un certain nombre de choses. Le prix est assez modeste : 99€

Dans un futur proche, des tutoriaux sur ces trois logiciels verrons le jour. Je vous invite à vérifier les pages des tutos pour voir s’ils sont disponibles.

A bientôt.

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