Focus #5 : Album RSF – Martin Parr
Cette semaine, le numéro 39 de l’album photos de « reporters sans frontières », qui fête ses 20 Ans, est sortie. C’est l’occasion pour RSF de changer la formule (J’adore d’ailleurs la texture du papier utilisé). C’est l’occasion pour moi, de mettre en avant, une nouvelle fois, cette ONG reconnue d’utilité publique et qui n’a de cesse de se battre pour le droit à l’information et de lutter contre la censure, partout dans le monde.
Aujourd’hui les chiffres sont effarants : tous les 5 Jours, 1 journaliste est assassiné dans le cadre de sa profession, tout ça pour que les révoltes soient médiatisées, pour que les tyrannies soient combattues, pour que les lâchetés soient dénoncées, pour que les souffles de liberté deviennent des bourrasques, et ce, partout dans le monde. L’information a pas de prix (on le sais déjà tous) mais aussi un drôle de goût.
Martin Parr offre donc 100 photos de son œuvre à reporter sans frontière et a participé à une commande exceptionnelle de 20 photos pour l’album.
A travers ces photos, Martin Parr dénonce également. Ce ne sont pas uniquement des photos de vacances, des photos de plage, des photos à première vue anodines ! Il s’agit pour lui de montrer le contraste entre l’image évoquée d’un lieu et sa réalité. Ce que ce lieu est devenu socialement, c’est à dire avec l’activité des touristes. Ne vous êtes-vous jamais fait la réflexion « Dommage que ce soit devenu purement touristique » ? J’ai souvent cette sensation, et pas seulement à l’étranger, dans les hauts lieux touristiques tel que la Thaïlande par exemple ; Regardez ce qu’est devenu le Mont-St-Michel ou Bruges et combien de temps résisterons des sites comme Véselay ou Saint-Malo ?
L’artificialisation de la vie, et l’aseptisation du lieu me gâche un peu le plaisir de découvrir ce patrimoine. Le tourisme est l’une des économies mondiales qui rapporte le plus d’argent mais est-elle vraiment sans danger pour l’économie et l’environnement local ? Combien de ressources naturelles sont détournées pour alimenter en eaux les grands complexes touristiques ? Combien de vestige, mémoires historiques de notre arrivée sur terre, sont sacrifiés par les dégradations qu’entraîne le tourisme de masse ? Que restera-t-il des temples Incas ou d’Angkor Vat dans 100 ANS ?
Comme le précise Martin Parr, il ne s’agit pas d’accuser ou de reprocher. Il s’agit plutôt de faire réfléchir et d’initier une discussion sur les enjeux et les alternatives.
La commande exceptionnelle que Martin parr a réalisé est en libre accès sur le site de RSF, et se partage librement. La voici donc :
Le reste des 100 autres photos, sont uniquement dans l’album, en vente dans tous les bons kiosques au prix de 9€90 et sur la page de vente en ligne du site RSF ICI.
@ Bientôt