A decouvrir #2 : Reporters sans frontiere : 100 photos de Steeve McCurry

Le nouvel album de « reporters sans frontière », est paru avec pour objet, 100 photos de Steeve McCurry.

Même si son nom vous est inconnu, ces images ne le sont pas. Notamment celle-ci, reprise plusieurs fois. Les couleurs, la beauté et la simplicité de l’expression en font un bestseller.

Les photos présentées dans cet album ont toutes été prises en Afghanistan entre 1980 et 2007. Vous y trouverez des portraits, des scènes de vie, de combats, mais avant tout, un monde qui survit. Comme le dit si bien Agnès B, qui a rédigé la préface, toutes ces images s’étalant sur presque 30 ans sont intemporelles. Rien n’a bougé, rien n’a évolué, tout est resté identique, les vêtements, les situations, les visages, les regards…

Drôle d’histoire que celle de ce pays qu’est l’Afghanistan, pour qui la photographie a été introduite il y a plus de 130 ans sous l’impulsion de l’Emir Abdur Rahman khan. On trouve donc des clichés datant de 1879. La photographie a donc été ancrée très tôt dans les gènes de la population, tant pour les photos familiales que pour les photos d’actualité.
En 1978, les soviétiques envahissent le pays, jusqu’en 1992. Durant ce temps, la photographie souffre, la presse est muselée, la propagande fait rage, et la déportation d’intellectuels et d’artistes est monnaie courante. Beaucoup de pays ont connu ces heures sombres, qui sont souvent la période la plus noire. Sauf qu’en Afghanistan, la période succédant les soviets a encore été pire, c’est à peine croyable.
De 1992 à 1996, c’est la guerre civile, qui déboucha par la prise de contrôle du pays par les talibans. Dès lors, toutes les photos sont interdites et doivent être détruites, la possession d’appareils photos devient illégale. Ceux qui s’y risquent sont pendu en place publique. Et puis est arrivé le 11 septembre 2001, et la guerre. Tout n’est pas rose, loin de là, mais tout est un peu moins noir.

C’est pour découvrir tout cela, que ces 100 images sont prodigieuses, que les quelques textes à l’intérieur, (toujours trop peu nombreux) nous éclairent sur ce pays dont on entend le nom souvent dans l’actualité, mais au final, dont l’histoire nous est obscure.

L’album de « reporters sans frontière » en vente dans toutes les bonnes crèmeries, au pris de 9€90, ou sur le site internet ICI.

A bientôt